Deux p’tits trous, deux p’tits trous, toujours deux p’tits trous

La mer et ses poissons, Nos amies les bêtes, Oléron-petipatapon, Promenons-nous dans les bois, Tambouille

En ces temps de fortes marées (coefficients égaux ou supérieurs à 100 jusqu’à demain, autour de 80-90 jeudi et vendredi), il peut être tentant de tâtonner le sable moelleux et la vase fraiche pour y prélever du bivalve à forte valeur ajoutée, à savoir des palourdes.
Plutôt que de s’armer au rayon bricolage section BTP ou d’utiliser sottement pelles, pioches et autres râteaux aux effets désastreux, il vaut mieux respecter les règles de la pêche à pied et y prendre du plaisir. Laissons donc de côté les méthodes « bourrin », aussi peu efficaces (car on pioche au pif, donc à côté) que destructrices pour les habitats et donc pour la ressource.
Commençons par deux mots d’anatomie : les mollusques bivalves, dont font partie les palourdes et les coques, sont équipés de deux petits tuyaux appelés « siphons » (voir schéma). Ces deux siphons sont bien visibles quand les bêtes sont en train de dégorger, plongées dans la bassine d’eau de mer :

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À partir de là, puisque l’on sait comment la bête est faite, utilisons cette connaissance pour localiser son repère. Inutile de creuser comme des tarés à la pelleteuse pour remplir des seaux que personne ne mangera : on n’a droit qu’à 5 kg par personne, et 5 kg c’est déjà énorme. Autant donc pêcher dans les limites légales, mais bien. Les deux petits siphons précédemment signalés se voient dans le sable : c’est par eux que le mollusque aspire et expire. On peut donc, si on y prête attention, repérer à de multiples endroits des petits trous jumeaux :

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L’animal est en-dessous, c’est sûr. Alors on y a va à la main, tranquillement, en regardant au passage les autres animaux qui gambadent sur l’estran, on a le temps : les palourdes ne vont pas partir en courant. À quelques centimètres de la surface du sable, l’animal est là. On le ramasse et on vérifie qu’il fait bien la maille (3 cm pour les coques, 4 cm pour les palourdes). Ici, c’est une coque :

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Photos : île d’Oléron, mi-juin 2013

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