Une jeune anguille qui frétille

La mer et ses poissons, Nos amies les bêtes, Oléron-petipatapon, Si la Nouvelle Aquitaine m'était contée

anguille Oléron -Château.JPGCela ne se voit certes pas à l’œil nu, mais l’anguillette qui frétille sur cette page vient de faire, à l’état larvaire, un voyage de 6 000 km. Nous savons tous que les voyages forment la jeunesse, mais celui-là est quand même exceptionnel.
Petit rappel des fondamentaux : une fois en âge de batifoler avec un anguille du sexe opposé, madame anguille quitte les eaux estuariennes de l’Europe pour se vautrer dans la fange opaque de la mer des Sargasses, cédant sans doute aux rumeurs des musiques tropicales. Elle y pond des œufs puis meurt (aspirée par le triangle des Bermudes ?).
Les œufs deviennent larves, le Gulf Stream fait le reste, se chargeant du transport de la troupe vers les estuaires européens. Le voyage dure environ cinq mois, pendant lesquelles la larve initiale devient alevin (la civelle de Loire, appelée pibale plus au sud). Puis l’alevin devient jeune poisson, une jeune anguille qui, comme ici, frétille au gré des marées dans un chenal du sud de l’île d’Oléron.

Images : Le Château d’Oléron, 20 septembre 2014

Pour en savoir plus : Encyclopédie Larousse en ligne

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