Culte protestant à St-Pierre-d’Oléron

Oléron-petipatapon, On ne va pas en faire toute une histoire

Grâce au commerce maritime, en particulier celui du sel, les habitants de l’île d’Oléron et de ses environs furent très tôt en contact avec des marchands protestants d’Europe du Nord : les navires hollandais venaient ainsi charger du sel à Brouage, sur le continent. Le pays de Marennes-Oléron fut apparemment vite convaincu par le bien-fondé de cette nouvelle approche du christianisme, et le culte s’organisa, du moins sur Oléron, dès le milieu du XVIe siècle. Dans le contexte des guerres de religions, celui-ci fut chaotique, souvent secret, dans des granges. Malgré les difficultés, les trois-quarts de la population de l’actuelle Charente-Maritime voient d’un bon œil le protestantisme. Les nobles, en particulier, sont nombreux à se convertir. Avant même l’édit de Nantes, huit églises protestantes sont bâties dans la région d’Oléron, dont trois sur l’île elle-même, desservies par deux pasteurs.
Et St-Pierre-d’Oléron dans tout ça ? première assemblée officielle de fidèles en 1560, en même temps qu’au Château-d’Oléron, un an avant St-Denis, au nord de l’île. Pas réellement de temple dédié en tant que bâtiment, du moins d’après ce que j’ai pu en lire (surtout des sites perso confessionnels sur le web). L’édit de Nantes n’empêche pas l’interdiction du culte protestant sur l’île, et jusqu’en 1683, les Oléronais se rendent à l’office à Marennes. C’est au début du XIXe siècle que le culte protestant peut vraiment s’implanter à St-Pierre de manière sereine. Le temple est inauguré en 1833, il est toujours utilisé aujourd’hui (localisation). Chaque été, un pasteur allemand vient y célébrer l’office avec un homologue français.

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