Un grand plat de lentilles

Si la Nouvelle Aquitaine m'était contée

Le temps chaud et sec, bien présent depuis le printemps (nappes phréatiques déjà alors en état de crise), à peine interrompu par un été que Madame Michu dirait pourri (mais qui m’a un chouia rafraichie !), nous permet de déjeuner et de dîner dehors, sans être un seul instant incités à nous lancer dans la préparation de plats d’automne. Pulls, chaussettes et manteaux sont encore dans les placards, il y a du monde sur les plages, bref, tout ceci est fort agréable. Sauf que ce manque d’eau se voit. Le sol est sec comme un vieux quignon de pain. Au Parc Floral de Bordeaux, les crevasses sont assez larges pour que j’y passe la main :


Et surtout, l’eutrophisation des cours d’eau bat son plein, surtout quand l’eau ne court pas beaucoup. Toujours dans ce même parc, les lentilles d’eau ont recouvert la partie de la rivière la plus éloignée de sa mère la jalle (je rappelle qu’en langage du Médoc, le mot « jalle » désigne un cours d’eau). Du coup, on a une magnifique couleur verte uniforme :


Ces lentilles rendent la rivière totalement opaque surtout à cet endroit-là, colorié en vert flashy sur la carte :

Les carpes, qui raffolent de ce plat de lentilles-là, ne doivent pas être suffisamment nombreuses pour venir à bout d’une telle gamelle. Or, en empêchant la lumière de passer dans l’eau, les lentilles bloquent la photosynthèse. Seules quelques minuscules grenouilles semblent patauger avec aise dans cette drôle de mixture. Le badaud, lui, n’a pas besoin des interdits municipaux pour ne pas avoir envie de faire trempette, même s’il fait très chaud dehors (y’a plus d’saison, ma pôv’dame !) :

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