Un mariage dans le Finistère dans les années 1930

Made in BZH, On ne va pas en faire toute une histoire

L’exemple de mariage breton des années 1930 correspond à ce qui se faisait habituellement dans la commune de Trégunc, près de Concarneau, dans le sud du département du Finistère, relaté dans un blog consacré au patrimoine de Trégunc.
La noce a lieu un samedi. Dès 9 h du matin, le futur marié rassemble ses invités chez lui et leur offre le café mais aussi quelques apéritifs à la mode, Martini ou St-Raphaël. Une fois le petite monde repu et détendu, le futur marié, vêtu du costume breton, et ses invités se dirigent en cortège chez sa promise, qui, elle aussi, porte le costume traditionnel, avec coiffe impeccable  Elle aussi offre café, Martini et St-Raphaël. Toute la troupe, invités de la future mariée inclus, se dirigent vers la mairie, où le mariage civil se déroule au pas de course : une demie-heure plus tard, la cérémonie religieuse commence.
La cérémonie religieuse dure une heure environ. Si les enfants de chœur rafle la mise lors de la quête, les cloches sonnent très longtemps une fois la messe finie. Une mesure comme une autre de la générosité locale ! Pendant que les cloches sonnent à tout rompre, les mariés et les invités se rassemblent sur le perron de l’église pour la traditionnelle photo. Si les invités peuvent ensuite reprendre une vie normale jusqu’au repas (certaines femmes se dirigent vers le cimetière, les hommes vers le bistrot), les mariés, le garçon d’honneur et la fille d’honneur rempilent au rayon photo et vont se faire tirer le portrait avec leur plus beau sourire (mine compassée souhaitée) chez le photographe.
Arrive enfin le principal repas, qui a lieu dans une grande salle, où le cortège est amené par un joueur d’accordéon. Le repas commence vers 14 h, un autre est organisé juste avant le bal. A partir du moment où chacun paye son repas, les mariés ne reçoivent pas de cadeau. Cela permet aussi d’inviter quasiment tout le village, voire au-delà. Des noces où festoyaient plus d’une centaine de convives n’étaient pas rares.
Le menu est toujours plus ou moins le même : soupe, jambon à la macédoine, langue de bœuf, rôti de veau, gâteau et café. Le vin est servi à volonté. Pour digérer le tout avant le repas qui précède le bal, les hommes s’autorisent la goutte, c’est-à-dire une eau-de-vie, les femmes se contentant d’un petit verre de Marie-Brizard.
La fête continue le lendemain, avec le « retour de noce » : on y mange les restes, et puis du pain et du pâté, des crêpes bien sûr. En fin de repas, les hommes assaisonnent le café d’une petite goutte d’eau-de-vie, les femmes préfèrent le café au lait, c’est plus convenable.

Laisser un commentaire