Un aéroport sans avion

Ich bin ein Berliner, On ne va pas en faire toute une histoire

Berlin a eu trois aéroports, puis deux, puis plus qu’un seul a partir du mois prochain : Tegel, où atterrissent notamment les avions en provenance de Roissy, ferme théoriquement début juin, Tempelhof a cessé toute activité fin octobre 2008. Que faire d’un si gigantesque espace situé si près d’un centre-ville ? des immeubles ? des bureaux ? des parkings ? un musée de l’aviation (le projet a été évoqué en 2008) ? c’est mal connaître l’esprit berlinois … De Tempelhof, la municipalité a fait un parc :

Un espace immense et intact. On peut se balader sur les pistes, sans entendre d’autre bruit que le chant des oiseaux et les chuintements des pneus de vélos sur l’asphalte. On peut se souvenir aussi que c’est là, au tout début de la guerre froide, qu’atterrissaient jusqu’à trente fois par heure les avions américains chargés de ravitailler la ville, alors soumise au blocus terrestre voulu par Staline. Tout y fut ainsi apporté aux Berlinois, même le charbon et les matériaux de construction. En 1949, Staline leva le blocus et ne conserva que la moitié de ville qui lui avait été attribuée.
Les bâtiments, classés « monuments historiques », ne sont pas ouverts au public. Construits dans les années 1920, ils permirent à cet aéroport de devenir le plus grand de son époque. On en distingue encore la tour de contrôle, ridiculement petite par rapport à ce qui se fait aujourd’hui. Néanmoins, même si plus aucune ligne régulière ne fréquente Tempelhof, on y vole encore beaucoup, ou du moins on essaie (un parapente sans pente ???) :

Les pelouses centrales étaient, en ce mois d’avril, interdites au public pour cause de bécotage-nichage-pondage des alouettes :

Et puis enfin, parce-qu’un aéroport reste définitivement un aéroport, on y voit encore des avions qui décollent et qui atterrissent, le tarmac devenant un paradis pour les fans d’aéromodélisme :

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